Un nouveau dimanche vient de mourrir. Piteusement, comme tant d'autres.

C'est le vide total ce soir. L'impression que tout sonne creux, que rien n'arrive à combler ce vide qui se fait entendre.
Je n'en peux plus de ce vide. J'ai l'impression qu'une partie de moi s'est évaporée; je me suis perdue dans un trop-plein de souffrances.
J'ai tenté, depuis 3 longues années déjà, de le combler. Au final, lorsque je ne mangais plus, j'avais l'impression que ce vide cicatrisait (je me sentais surtout hyper "bien", dans le contrôle le plus total). Puis lorsque je suis tombée de l'autre côté, ce vide s'est creusé tout doucement. Aujourd'hui, le vide c'est moi. Si je ne devais me définir en un mot, ce serait celui-là : Vide.
A voir tous ces gens heureux, qui ne se prennent pas la tête. Ni pour la vie, ni pour la nourriture. Je suis pire que jalouse, je suis envieuse. Même si j'ai appris, à lire dans les yeux des gens, tout ce qu'il y avait en dessous. Pour me dire que je ne suis pas aussi différente, qu'eux mentent; parce que le bonheur n'existe pas. J'ai menti, tout comme les êtres vivants mentent de toute leur âme. Je me suis finalement perdue entre mes deux visages, personne ne peut mentir sur son être sans finir par se perdre. C'était prévisible, comme si ma chute était programmée. Comme si c'était ma destinée finalement, la souffrance. Ca m'amusait au début, puis tout devient si monotone, si gris. Si noir. Que la vie finie par s'évaporer de son corps...

Qui aurait pu croire que cette journée "familiale" m'aurait fait encore plonger? Tout le monde avait l'air si heureux, j'ai tenté moi aussi. Pour en arriver à la conclusion que je ne suis qu'une tâche, qu'une personne appart que l'on ne prends pas la peine de regarder.
Je n'en veux pas à ma grand-mère de ne jamais m'avoir reconnue, ni à mes tantes de s'en foutre de moi. Ni à mon frère et ma cousine de s'entendre aussi bien. Ni à ma cousine d'être maigre. Je ne veux simplement pas être comme eux, à me "bourrer la gueule" pour arriver à rigoler. Je sais déjà comment je serai dans l'avenir (enfin à l'heure actuelle je ne suis pas sûre de tenir..) : Je finirai comme Edith Piaf, droguée et triste.

La vie n'est pas un long fleuve tranquil. Je ne dirais pas heureusement, mais à petite dose (comme tout dans la vie). Parce que les excès, croyez-moi, c'est nocif. Et pour le moral, pour le corps. Et pour l'envie de vivre...

Dessin de Gally

Comments

[sandrine]

J'ai lu ton comm

Merci, oui, tu me connais, tu sais que j'aime l'école, comme toi.

Tu sais, moi, j'ai été mieux le jour où j'ai compris que personne n'était heureux, tout le monde fait semblant...

Je sais ce que c'est de se sentir vide... c'est dur mais tu verras une lumière un jour, j'en suis sure... tu verras ;)

Tu te drogues?

Courage, je lis le reste ;)