Mélancolie
"Le pronostic est souvent sombre. Il n'est pas rare qu'après un épisode dépressif à l'adolescence, le jeune surdoué présente d'autres épisodes plus ou moins sévères.
Il en reste souvent une forme de dépression chronique à bas bruit qui persiste à l'âge adulte. Ce sont des adultes qui ont beaucoup de mal à trouver un épanouissement personnel, familial, professionel. L'adulte surdoué ayant traversé une dépression à l'adolescence demeure un adulte désabusé qui vit à la superficie des choses, toujours insatisfait."
L'enfant surdoué de Jeanne Siaud-Facchin
J'ai envie de dire que ca fait rien. Que je ne suis pas touchée. Que je suis insensible à tout. A tout ça. Mais cette douleur, chronique soit-elle, me bouffe chaque jour un peu plus. M'enfonce dans un vide dans lequel il est impossible de sortir. Je suis nouée.
Inconsolable.
J'y croyais. J'y ai cru. Mais chaque déception est encore plus douloureuse. A quoi bon au final? A quoi bon vivre quand c'est un avenir noir qui nous attends au bout?
Rien n'est jamais là par hasard. Si je suis dans cet état, c'est que je le mérite. Et si je mérite de souffrir, je mérite donc de mourir. Ou plutôt je ne mérite pas de rester sur Terre. Juste de m'envoler, vers un jour meilleur. Où le soleil se lèvera. Enfin.
Et où les gens seront là pour t'aider. Et non pas t'enfoncer encore plus bas.
Je ne croyais pas pouvoir plonger encore plus bas que le seuil que j'avais atteint.
Et cette limite augmente chaque jour.
Et finira lorsque la souffrance m'aura anéhentie. Et lorsque les pathologies auront mangé tout ce que je suis. Lorsque l'on ne parlera plus que d'elles quand on parlera de moi. Lorsqu'elles m'auront totalement dévorée.(c'est à dire dans un futur proche. Novembre ou février. Je me l'étais promis...)